Il y a un an, la carte de France des régions est passée de 22 à 13. Six régions n'ont pas bougé, mais toutes les autres se sont regroupées pour former sept nouvelles grandes régions couvrant pour certaines 12 ou 13 départements. Où en est-on une année plus tard ? Voit-on déjà des économies réalisées ? Les doublons ont-ils été supprimés ? Les politiques menées ont-elles été unifiées ?
Une région (une seule) le proclame fièrement : "nous avons fait 75 millions d'euros d'économies cette année... et nous en ferons 75 autres l'an prochain !"Cette région c'est Auvergne-Rhône-Alpes, qui a fait des économies de fonctionnement sur les indemnités d'élus ou sur les achats publics. Mais du côté des doublons, il faudra encore attendre
Un mot d'ordre : patience. Le premier à être supprimé, c'est celui des comités régionaux du tourisme. Il n'y en aura plus qu'un seul à compter de ce 1er janvier - celui de l'Auvergne se fond dans celui de Rhône-Alpes. Du côté des effectifs, là aussi patience... Dans cette région, comme d'ailleurs dans toutes celles issues de fusions il y a un an, le nombre de directeurs a été réduit, oui mais dans le même temps, celui des directeurs adjoints a un peu partout augmenté.
Des problèmes d'avantages sociaux. Et plus près du terrain, dans les services, peu de suppressions d'emplois, voire pas du tout. Il faut dire que les besoins des administrés et des entreprises sont restés les mêmes. Autre sujet sensible : les avantages sociaux des agents. L'ancienne région Poitou-Charentes était nettement plus généreuse en primes que ses voisines Aquitaine et Limousin. Que faire, maintenant que les trois régions n'en forment plus qu'une ? Harmoniser, oui mais si c'est par le haut, ça coûtera 10 à 13 millions d'euros par an. Donc pour l'instant : statu quo !
Commentaire d'un élu CGT d'une nouvelle grande région : "sur tous ces sujets, on reste dans un grand flou, ce qui complique le travail dans les services" Et pendant ce temps-là, les régions qui n'ont pas fusionné il y a un an continuent, elles, d'avancer.