C’est un jeudi noir qui s’annonce en France. Plusieurs syndicats font grève face à la réforme des retraites et des mobilisations sont attendues dans les transports, l’énergie, l’éducation aussi… Des secteurs entiers de l’économie pourraient être paralysés. Mais a priori, cette journée d’action ne va pas coûter grand-chose à l’économie française.
Quelques centaines de millions d’euros
D’abord, la grève s’annonce très suivie dans les transports, mais beaucoup moins dans d’autres secteurs importants de l’économie, comme l’industrie, explique Sylvain Bersinger, économiste au cabinet Asterès. "Ce sera probablement un impact à hauteur de quelques centaines de millions d’euros du PIB français, grand maximum un milliard d’euros. Il faut rappeler que le PIB français c’est environ 2.400 milliards d’euros. Sur une journée, c’est un impact totalement négligeable. Il faudrait qu’il y ait plusieurs jours de grève, comme celle de demain, pour qu’on commence à voir un petit impact sur la croissance".
Ensuite, même si la grève dure et qu’elle conduit à une chute plus importante de l’activité, il y a de fortes chances que le PIB rebondisse dès le trimestre prochain, par effet de rattrapage.
Le télétravail comme solution
Enfin, la généralisation du télétravail permet aux entreprises de continuer à fonctionner, malgré les blocages, rappelle Geoffroy Roux de Bézieux, le président du MEDEF. "La grève de la RATP elle va compliquer le trajet des salariés du privé en région parisienne où, dans beaucoup de cas, le télétravail, en tout cas pour une journée, est une solution". Et pour le moment, il ne s’agit pas d’une grève reconductible.