La CGT a condamné mardi la méthode de consultation des organisations syndicales sur la réforme du code du travail qu'elle considère "menée au pas de charge", soulignant qu'elle s'y rendra, sans pour autant être "l'alibi d'un pseudo dialogue social", dans un communiqué. Après la CFTC, FO et le Medef lundi, la CGT devait être reçue en fin de matinée au ministère du Travail pour entamer la deuxième phase du cycle des négociations.
Chacune des huit organisations représentatives au niveau interprofessionnel aura six rendez-vous d'ici au 21 juillet avec Antoine Foucher, le directeur de cabinet de la ministre du Travail, Muriel Pénicaud. Elles se dérouleront en parallèle de la présentation en Conseil des ministres, le 28 juin, et de l'examen, en juillet, du projet de loi d'habilitation à légiférer par ordonnances.
Le recours aux ordonnances dénoncé.La CGT dénonce le recours aux ordonnances "qui sont un déni de démocratie". Elle note par ailleurs que "le record d'abstention ne peut pas s'interpréter comme un blanc-seing au programme du Medef et de la finance porté par le président Macron". "Sa volonté de casser le code du travail, la protection sociale, d'augmenter la CSG qui va pénaliser les retraités les plus modestes et les salariés les plus précaires réjouit le patronat", dénonce-t-elle dans le communiqué.
Le syndicat portera au gouvernement ses propres propositions concernant "de nouveaux droits et garanties sociales, d'augmentation de salaires, de pensions, et des minima sociaux, du temps de travail à 32 heures pour toutes et tous". La CGT a affirmé la semaine dernière qu'elle prévoyait une journée d'action contre la réforme du Code du travail, mais qu'elle commencerait par organiser pendant la semaine du 19 juin une série de réunions, rassemblements et autres initiatives pour informer les salariés des "risques" du projet gouvernemental.