Édouard Philippe a annoncé samedi aux partenaires sociaux une nouvelle mouture du compte pénibilité, qui prévoit notamment de changer à partir de 2018 les règles pour quatre critères d'exposition décriés par le patronat. La CFDT, qui avait obtenu la création du compte pénibilité en échange de son soutien à la réforme des retraites menée sous François Hollande, est soulagée. Mais la prudence reste de mise.
Le dispositif est bien "maintenu". "Macron, qui a été élu Président, avait parlé de moratoire, il avait aussi évoqué de suspendre le dispositif", rappelle Hervé Garnier, secrétaire national de la CFDT. "Il y a toujours une très forte pression de la part du patronat pour suspendre, voire abroger le compte. Mais la décision qui a été prise aujourd’hui, c’est bien de le maintenir et de le faire évoluer".
"On ne sait pas encore comment ça va marcher". "On est satisfait que ça reste", réagit Hervé Garnier avant de se poser quelques questions : "Est-ce que les deux systèmes pourront cohabiter comme ça bien longtemps ? Est-ce que, au bout, le dispositif mis en place permettra à un plus grand nombre, ou au moins à autant de salariés, de bénéficier de la pénibilité ? On n’arrive pas à le mesurer. On ne sait pas encore comment ça va marcher".