La réforme des retraites, présentée par Élisabeth Borne mardi, change la donne pour de nombreux actifs qui s'apprêtaient à partir. Pour bénéficier d'une retraite à taux plein, ils vont devoir travailler quelques mois supplémentaires, à l'image de Pascale, une infirmière de 62 ans, qu'Europe 1 a rencontrée.
Pour Pascale, l'année 2023 devait commencer par un grand moment : son départ à la retraite. Initialement prévu pour le mois d'octobre, il aurait même pu intervenir dès le mois de février grâce au cumul de ses heures supplémentaires. Néanmoins, la réforme des retraites dévoilée mardi par la Première ministre Élisabeth Borne , et qui entre en vigueur l'été prochain, a totalement rebattu les cartes pour cette infirmière âgée de 62 ans.
"J'ai encore la forme mais je sens les journées passer"
Les actifs nés en septembre 1961 seront, en effet, les premiers concernés. Pascale, qui exerce son métier depuis l'âge de 22 ans, en fait partie et devra ainsi travailler quelques mois de plus. Elle a donc choisi de prendre les devants : "Je suis allée voir mon employeur en lui demandant à travailler quatre mois de plus. Car au départ, le gouvernement parlait de quatre mois de plus et non trois. J’ai anticipé, c’était un peu un coup de poker mais je ne me voyais pas partir et finalement revenir travailler", confie-t-elle.
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Pour obtenir sa retraite à taux plein , Pascale doit donc jouer les prolongations dans une profession physiquement exigeante. "On nous demande de travailler de plus en plus. J’ai encore la forme mais je sens les journées passer quand même", avoue-t-elle. S'il a d'abord fallu digérer ce changement de programme, elle préfère désormais s'en amuser. "Vous imaginez trois pots de départ avant de vraiment partir ?!", s’exclame-t-elle. En juin prochain, l'heure de la retraite sonnera pour de bon.