Alors que la France semble sortir de la crise liée au coronavirus, la relance économique est au cœur des préoccupations du gouvernement. Sauf que certains territoires souffrent encore d’une large diffusion du Covid-19. C’est le cas par exemple de Mayotte ou de la Guyane, où Jean Castexs’est rendu dimanche, et où Sébastien Lecornu, le ministre des Outre-Mer, se trouve encore actuellement. Et dans ces territoires en particulier - et dans les Outre-mer en général - la relance sera forcément spécifique. "Il faut s'adapter. De toute évidence, on ne va pas organiser la relance économique dans l'Eure de la même manière qu'en Guyane", a expliqué celui qui fut précisément maire de verdon, dans l’Eure, en 2014 et 2015.
Mais Sébastien Lecornu a débuté en définissant les priorités. "L'urgence, d'abord, c'est le soutien aux entreprises en difficulté. Parce que là, je suis sur un territoire qui continue de connaître le confinement, donc avec un certain nombre de secteurs économiques qui sont à l'arrêt, je pense très fort, notamment, à la restauration", a-t-il affirmé. "Par exemple, on va doubler le premier volet du Fonds de soutien aux entreprises pour le porter de 1.500 euros à 3.000 euros. Ça, c'est le volet en quelque sorte sauvetage pour l'économie qui est en difficulté."
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Et ensuite ? "Il va falloir évidemment débloquer des moyens, penser différemment pour la relance de l'économie locale", a détaillé Sébastien Lecornu. "Ça va passer beaucoup par la commande publique, parce que dans les territoires d'outre-mer, les communes et la collectivité territoriale ont un rôle à jouer en matière notamment de travaux d'investissement dans les équipements scolaires, dans les routes. Donc là, évidemment, il y aura des moyens qui seront qui seront débloqués", a-t-il assuré.
Et alors que Jean Castex a été moqué pour avoir parlé de la Guyane comme d’une île, Sébastien Lecornu a défendu la politique ultramarine de l’exécutif. "Non, les Outre-mer ne sont pas laissés pour compte, loin s'en faut", a juré le ministre. "Le président de la République, d'ailleurs, est l’un des chefs d'État de la 5ème République à s'être rendu le plus fréquemment, dans les différents territoires d'outre-mer. Il y a beaucoup d'opportunités sur ces territoires. Il y a aussi beaucoup d'enjeux, les enjeux écologiques, les enjeux institutionnels. On sait très bien que le processus calédonien continue de se dérouler conformément aux accords. Il y a des enjeux climatiques... C'est autant d'enjeux qui doivent passionner l'ensemble de la nation française et donc tous les Français."