L'ancien PDG de Carrefour, Georges Plassat, est parti à la retraite en 2017 avec un chèque de plus de 13,17 millions d'euros, en plus de ses 500.000 euros de retraite annuelle. Une somme qui a du mal à passer pour les petits actionnaires du géant de la grande distribution, dont l'AG, mouvementée, se tenait vendredi. "L'action a perdu 14% depuis le 1er janvier et 34% sur un an. Nous avons été trahis", s'insurge Gilles, qui détient 300 actions Carrefour.
Le petit porteur estime que "le moindre bon sens aurait été de geler la part variable de la rémunération. Les premiers qui doivent être sanctionnés, ce sont les dirigeants, pas les actionnaires. Ils doivent justifier leurs salaires, en faisant monter le cours en Bourse, pas en le faisant descendre !"
Le gendarme de la gouvernance menace de sévir. Mais il n'y a pas que les petits actionnaires ou la CGT qui protestent contre cette forte rémunération. Le gendarme de la gouvernance a aussi demandé vendredi à Carrefour de s'expliquer "dans les plus brefs délais" sur la détermination de la rémunération de ses dirigeants. "Celles-ci constituent des déviations sérieuses par rapport aux recommandations du code Afep-Medef" et "il appartient au groupe Carrefour de répondre à ces interrogations dans les plus brefs délais", estime le Haut Comité de gouvernement d'entreprise (HCGE) dans un communiqué.