Le patron de Renault-Nissan Carlos Ghosn a démenti jeudi tout projet visant à attribuer des bonus aux dirigeants de l'alliance automobile par des voies détournées, affirmant qu'il n'y avait "rien de vrai" dans des informations publiées à ce sujet cette semaine. "On est dans le roman", a lancé Carlos Ghosn, visiblement courroucé, en parlant d'une "affaire misérable faisant appel à des moyens pas très éthiques", face aux actionnaires de la firme au losange réunis en assemblée générale à Paris.
"Une proposition" d'un "consultant". L'agence de presse Reuters avait affirmé mardi que l'alliance franco-japonaise réfléchissait à un système de bonus supplémentaires pour ses dirigeants, dont Carlos Ghosn, à travers une société dédiée installée aux Pays-Bas, non soumise aux mêmes exigences de communication financière qu'une entreprise cotée en Bourse.
"Lamentable". "Cette dépêche de presse n'est fondée sur aucune information provenant ni de l'alliance ni d'une de ses entreprises membres", a déclaré Carlos Ghosn, parlant du "document d'un consultant" venu "faire une proposition". "Je trouve que c’est lamentable vis-à-vis des 120.000 personnes qui travaillent chez Renault. Qu’une année où nous vous montrons une croissance exceptionnelle, un profit exceptionnel, une alliance solide, que le seul thème qui paraisse dans la presse soit à propos de cette affaire misérable, faisant appel à des moyens que je considère comme étant pas très éthiques", s'est agacé le PDG.
"Quand les gens viennent avec des idées, nous les écoutons, ce qui ne veut pas dire que nous allons les mettre en pratique", a assuré le PDG, s'en prenant aux méthodes de l'agence de presse et disant avoir communiqué son point de vue au patron de ce média.