Le ministre français des Finances a apporté jeudi le soutien du gouvernement à la candidature de Jean-Dominique Senard, patron de Michelin, à la tête de Renault, se félicitant d'un "nouveau départ" pour le constructeur français et l'Alliance avec Nissan.
"Un excellent président pour Renault". "Oui, M. Senard fera, à notre sens, un excellent président pour Renault si le conseil d'administration décide de le nommer", a affirmé Bruno Le Maire lors d'une conférence de presse en marge du Forum économique de Davos. Le ministre avait auparavant annoncé lui-même la démission de Carlos Ghosn, détenu au Japon où il est poursuivi pour des malversations financières, de ses fonctions de PDG de la marque au losange.
Des pistes pour la répartition des rôles. Le ministre, qui s'exprimait peu avant la réunion du conseil d'administration du constructeur français, a également avancé quelques pistes pour la répartition des rôles dans la prochaine direction de Renault. Ce conseil d’administration doit porter à la tête de Renault un tandem composé de Thierry Bolloré, adjoint et dauphin désigné, et de Jean-Dominique Senard. "Le rôle du président de Renault sera, selon l'État actionnaire, de s'assurer du renforcement de l'alliance entre Renault et Nissan, ce qui est absolument stratégique", a-t-il expliqué. "Le directeur général de Renault a, lui, vocation de s'occuper du bon fonctionnement de Renault au jour le jour", a-t-il souligné.
L'AG de Nissan, un "signal positif". Bruno Le Maire a aussi qualifié de "signal positif" la convocation par Nissan d'une assemblée générale extraordinaire pour mi-avril, dont Renault avait réclamé en vain la tenue jusqu'alors. "Je me réjouis de l'annonce faite par Nissan de la convocation d'une assemblée générale en avril prochain", a-t-il affirmé. "L'assemblée générale d'un côté, le conseil d'administration de Renault de l'autre : c'est un nouveau départ pour Renault et un nouveau départ pour l'Alliance", a-t-il assuré.