Le conseil d'administration de Renault devrait confier les rênes de l'entreprise à un tandem intérimaire formé par l'administrateur référent Philippe Lagayette et le numéro deux du groupe automobile Thierry Bolloré, a appris l'AFP de source proche du dossier.
Bruno Le Maire appelle à une "gouvernance intérimaire". Le conseil d'administration de Renault doit se réunir mardi dans la soirée pour organiser la gouvernance du groupe au losange après l'arrestation de son PDG Carlos Ghosn par les autorités japonaises, qui l'accusent de malversation financières.
Dans un communiqué publié mardi, le constructeur a affirmé vouloir continuer à faire progresser son alliance avec ses partenaires Nissan et Mitsubishi. "Le Groupe Renault veille au quotidien à l'efficience de ses coopérations dans le cadre de l'Alliance et est particulièrement vigilant à poursuivre la consolidation de l'Alliance Renault Nissan Mitsubishi", a-t-il déclaré dans un communiqué diffusé à Paris.
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Interrogé mardi matin sur France info, le ministre de l'Économie Bruno le Maire a estimé que Carlos Ghosn, au vu des accusations, n'était plus "en état de diriger le groupe" et a appelé de ses vœux "une gouvernance intérimaire".
Le gouvernement souhaite la "consolidation de l'alliance" avec Nissan. "Nous n'allons pas demander le départ formel de Carlos Ghosn au conseil d'administration pour une raison simple : nous n'avons pas de preuve" accusant Carlos Ghosn, a souligné le ministre. Mais la responsabilité de l'État est d'assurer "la stabilité de Renault" et la "consolidation de l'alliance" avec Nissan, a-t-il ajouté.
France et Japon réaffirment leur soutien à l'alliance Renault-Nissan
Bruno Le Maire et Hiroshige Seko, ministre japonais de l'Économie "ont réaffirmé l'important soutien des gouvernements français et japonais à l'alliance entre Renault et Nissan", lors d'une conversation téléphonique, indiquent-ils dans un communiqué commun.