L'industriel picard Nicolas Decayeux a confirmé mardi avoir déposé une offre de reprise du site de Whirlpool à Amiens promis à la fermeture en juin 2018.
Promesse d'un "nombre significatif d'emplois". "Sur le plan social, ce projet prévoit la reprise d'un nombre significatif d'emplois", a déclaré Nicolas Decayeux, cité dans un communiqué. "Nous réservons pour le moment ces informations aux représentants du personnel dans le respect des règles de droit", a ajouté Nicolas Decayeux, également président du Medef de la Somme.
Pas au nom du groupe Decayeux. Nicolas Decayeux, président du Holding financier du groupe Decayeux, a déposé cette offre en tant que personne physique, et non pour le compte du groupe Decayeux, fondé en 1872 et leader européen de la fabrication de boîtes aux lettres (650 salariés). Ce projet, qui ne concerne pas les activités de l'entreprise familiale, a comme objectif "de mettre en place et de développer de nouvelles activités dans la région", indique le communiqué sans fournir davantage de précisions. Mi-juin, cette offre avait reçu l'assentiment des élus du comité d'entreprise (CE) de Whirlpool et l'appui du président de la région des Hauts-de-France Xavier Bertrand (LR).
Plus de 400 personnes sur la balance. Cette usine de sèche-linges doit fermer l'an prochain, le groupe américain ayant décidé de délocaliser la production à Lodz, en Pologne, pour des raisons de rentabilité. Au total, quelque 290 salariés, auxquels s'ajoutent 250 intérimaires employés quasiment en permanence et une centaine de salariés du sous-traitant pour les plastiques, Prima, installé sur le site même de l'usine, risquent d'être licenciés par le géant américain du gros électroménager, numéro deux mondial du secteur. Les salariés de Whirlpool à Amiens s'étaient mis en grève entre le 24 avril et le 5 mai, un conflit qui a fait irruption dans la campagne présidentielle avec la double visite d'Emmanuel Macron et de Marine Le Pen.