Prêts à rembourser, trafic qui n'avait pas encore totalement repris, manque de personnel ou d'avions... Les raisons de la hausse des prix des billets ont été nombreuses depuis 2 ou 3 ans. Et la dernière en date a bien sûr été l'inflation, mais elle n'a pas été entièrement répercutée.
"Les compagnies ont quand même eu tendance à essayer de limiter au maximum les hausses en 2023 puisque le tourisme était de retour et elles voulaient remplir leurs avions", souligne Guillaume Rostand, porte-parole du comparateur de vols Liligo. "Donc l'un des facteurs qui font que les prix augmentent, c'est qu'en fait, les compagnies procèdent aux augmentations qu'elles auraient pu ou dû procéder l'année dernière", poursuit-il.
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Des prix qui s'orientent à la hausse dans le futur
D'autant que la demande est toujours là, les gens ayant envie de voyager même en y mettant le prix. Et comme les compagnies voient s'accumuler les postes de dépenses, la baisse des prix n'est pas vraiment au programme explique Didier Bréchemier, spécialiste de l'aérien au cabinet Roland Berger.
"Avec des taxes liées à l'environnement, cela veut dire des coûts plus importants. Et avec l'utilisation des "pétroles verts", qu'on appelle des SAF et qui auront un prix plus élevé que le carburant classique, la tendance sur le moyen et long terme du transport aérien devrait être une augmentation du prix des billets continue, avec des cycles", assure-t-il.
Air France estime par exemple le surcoût lié aux biocarburants à un milliard d'euros d'ici 2030 ,sans oublier les évolutions du prix du pétrole qui représente entre 30 et 40% du tarif d'un billet, selon la durée du vol.