Restructuration à Air France : un "gâchis", pour les syndicats

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M.T avec AFP
"Si on a une réelle volonté de faire partir les gens en plans de départs volontaires, on y arrivera", craint Ronald Noirot (CFE-CGC). 

Après l'annonce, jeudi, de la mise en oeuvre d'un nouveau plan de restructuration chez Air France-KLM suite à l'échec des négociations avec les pilotes sur des mesures de productivité, Ronald Noirot (CFE-CGC) a évoqué un "gâchis", alors que la compagnie avait "toutes les chances de s'en sortir" avec le plan de productivité et de croissance que l'entreprise devait mettre en place. La direction a acté mercredi "l'échec" des discussions avec les syndicats de pilotes sur de nouvelles mesures de productivité, ce qui entraîne l'application d'un "plan B" de réduction de l'activité et de probables licenciements massifs, selon lui. "Si on a une réelle volonté de vouloir faire partir les gens en plans de départs volontaires, on y arrivera", résume M. Noirot.

"Pilotes, hôtesses et stewards seront les premiers visés". Plus nuancé, Christophe Malloggi, de Force ouvrière, évoque un sentiment de frustration par rapport à ce qui aurait pu se passer si un accord avait été trouvé" avec les pilotes. "Maintenant on va devoir attendre de voir comment la direction va gérer la baisse d'activité", notamment en matière d'emplois car jusqu'à présent, elle n'a "jamais su dire quels secteurs seraient réellement impactés et à quelle hauteur". Le nombre de suppressions de postes dépendra du nombre d'avions retirés de la flotte, selon lui. Les pilotes, hôtesses et stewards seront les premiers visés, mais il prédit un "effet château de cartes", notamment dans les fonctions supports et dans le secteur cargo. Le sureffectif au sol pourrait être résorbé par des départs volontaires, un sentiment partagé par la CFE-CGC. Au-delà du volet social, FO fustige un plan de restructuration "qui ne résout rien par rapport aux problématiques d'Air France".