Vous ne le saviez peut-être pas, mais il est possible de racheter des trimestres de cotisation pour avoir une retraite à taux plein. Pourquoi et comment ? Le journaliste Jean-Philippe Dubosc, rédacteur en chef de Toutsurmesfinances.com, a fait le point sur ce dispositif, jeudi dans le Grand Direct de l’actu sur Europe 1.
A quoi ça sert ? Pour partir à la retraite, il faut avoir 62 ans minimum. Pour toucher une pension à taux plein, c’est-à-dire avec le montant le plus élevé possible, il faut avoir cotisé tous ses trimestres. Ce nombre de trimestres est défini en fonction de votre date de naissance. D’où l’intérêt de racheter des trimestres : si vous n’avez pas assez cotisé, cette opération vous permettra de toucher une retraite plus élevée.
A quel âge et pourquoi ? Il faut avoir entre 20 ans et 66 ans pour racheter des trimestres. On peut racheter douze trimestres maximum, régimes de base et complémentaire confondus. Tout le monde ne peut pas bénéficier de cette option, possible dans deux cas de figure très précis. Première possibilité : vous n’avez pas pu cotiser pendant que vous étiez étudiant. Il vous faut avoir fait une classe préparatoire ou avoir reçu un diplôme de l’enseignement supérieur reconnu par l’Etat. Deuxième possibilité : un emploi mal payé, à temps partiel ou en intérim - ou une période de chômage sans indemnisations - vous ont empêché de cotiser.
Combien ça coûte ? Le prix de ces trimestres prend en compte trois facteurs : il augmente en fonction de l’âge, de votre salaire et des options choisies. Il existe deux types d’options. La première permet de majorer le taux de pension avec une décote de 1,25% de moins par trimestre manquant. La seconde, plus performante et plus chère, sert à majorer le taux de pension et nombre de trimestres cotisés. La Cnav publie le barème indiquant ces prix tous les ans, au mois de janvier.
Quand les racheter ? Jean-Philippe Dubosc conseille de racheter ces trimestres à 55 ans, l’âge auquel on reçoit une estimation du montant de sa pension. Des réformes sur les retraites ayant régulièrement lieu, c’est aussi un moyen d'avoir un vision relativement fiable de l'année de sa retraite.