La nouvelle mesure proposée vendredi par le patronat pour inciter les salariés à travailler plus longtemps, afin de sauver l'avenir des régimes de retraites complémentaires, rapporterait 800 millions d'euros en 2020, selon ses estimations.
Le calcul du Medef. En tout, le Medef a chiffré à 6 milliards d'euros les économies réalisées à horizon 2020 si l'ensemble de ses mesures étaient retenues. Les mesures immédiates (2016-2018) comme, la sous-indexation des pensions (un point de moins par rapport à l'inflation), le report de la revalorisation des pensions au 1er novembre et l'augmentation du coût d'achat du point, rapporteraient 3,5 milliards d'euros d'ici 2020. Les 2,5 milliards d'euros restants seraient réalisés à partir de 2019 avec notamment des économies sur la répartition du taux d'effort des cotisations entre salariés en employeurs, mais aussi l'incitation pour les salariés à travailler plus longtemps.
La mesure qui rapporterait 800 millions d'euros. Cette dernière mesure, baptisée "coefficient de solidarité" par le Medef, rapporterait 800 millions d'euros en 2020, selon le tableau fourni par le patronat. Les salariés travailleraient une année de plus, une fois qu'ils auraient rempli les conditions nécessaires pour partir avec une retraite à taux plein (âge légal de 62 ans et durée de cotisation de 41,5 ans). Un salarié remplissant ces deux conditions qui déciderait de prendre sa retraite à 62 ans verrait sa retraite complémentaire amputée de 15% la première année, 12% la seconde et 10% la troisième, avant de récupérer une retraite à taux plein à 65 ans.
En revanche, s'il travaille jusqu'à 63 ans (soit 4 trimestres de plus), ce malus dégressif et temporaire serait annulé. S'il reste deux ans de plus en activité (8 trimestres), il bénéficierait d'un bonus de 10%, pendant un an. Bonus qui grimpe à 20% s'il travaille trois ans de plus (12 trimestres), à 30% pour quatre ans de plus (16 trimestres).