Un coup de massue pour le géant de l’automobile. Carlos Ghosn est poursuivi pour fraude fiscale au Japon. Le grand patron de l’alliance Renault-Nissan-Mitsubishi a été arrêté lundi à Tokyo. La justice japonaise a fait savoir qu'il n'aurait pas déclaré l'intégralité de ses revenus. "Il n'est ni le premier, ni le dernier", a réagi au micro de Pierre de Vilno, sur Europe 1, Manon Aubry, la porte-parole d'Oxfam France, confédération internationale qui agit contre les injustices et la pauvreté.
"Payer sa juste part d'impôt." "Carlos Gosh fait partie des PDG du CAC 40 les mieux rémunérés, pour l'an dernier c'est environ 13 millions d'euros sur l'année. C'est près de 600 fois le smic par an", indique-t-elle. "On voit un lien entre les rémunérations très élevées et la tentation de dissimuler une part de ses revenus au fisc, pour payer le mois d'impôt possible", pointe-t-elle. "Comme si le fait d'être très bien rémunéré exonérait de bien payer sa juste part d'impôt".
>> LIRE AUSSI -Renault-Nissan : que sait-on de l'affaire Carlos Ghosn ?
Un salaire qui a déjà fait polémique. Présenté comme un grand capitaine d'industrie, ce polytechnicien, ingénieur des mines et polyglotte, qui a mis Renault sur la voie de la technologie électrique, pourrait avoir à quitter rapidement son poste. Nissan a en effet indiqué que Carlos Ghosn allait proposer son départ. "L'historique de Carlos Ghosn en terme de revenus est quasiment marqué chaque année par un épisode", souligne encore Manon Aubry, qui souligne que le dirigant avait dû, face aux critiques, baisser la part fixe de son salaire en 2016. "Carlos Ghosn est l'un des PDG symptomatiques du CAC 40", conclut-elle.