Sabotage de fibres optiques : «Des actes d'une extrême gravité», dénonce le DG de Free

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Gauthier Delomez , modifié à

Le directeur général de Free, Thomas Reynaud, était l'invité de l'émission "La France bouge" jeudi. Il est revenu sur le sabotage de fibres optiques qui a impacté la connexion internet dans de nombreuses villes françaises. "Ce sont des actes d'une extrême gravité parce que les Français étaient ciblés", a-t-il réagi au micro d'Elisabeth Assayag.

"Oui, c'est un acte de sabotage", confirme Thomas Reynaud. Le patron de Free était l'invité de l'émission La France bouge jeudi, au lendemain des actes de vandalisme sur les fibres optiques qui ont perturbé la connexion internet dans plusieurs villes françaises, notamment Strasbourg, Grenoble et Lyon. "Notre centre de supervision a été alerté par des coupures simultanées de fibres optiques qui concernaient Free et deux autres opérateurs télécoms. Nos équipes ont réagi vite", s'est-il félicité au micro d'Elisabeth Assayag.

Les équipes de Free sont parties sur le terrain à 4 heures du matin, détaille le patron du groupe, "pour réparer et rétablir le service. On a eu environ 100.000 abonnés (sur 20 millions) qui ont été affectés par cette coupure, essentiellement dans l'est de la France : Strasbourg, Gravelines, Reims", précise Thomas Reynaud sur Europe 1. "On a réussi à rétablir le service au bout de quatre-cinq heures, ajoute-t-il.

Les hôpitaux, les commerçants et les étudiants possiblement impactés mercredi

Le patron de Free évoque le caractère sérieux de ce sabotage. "Même si ces actes n'ont concerné qu'une minorité de nos abonnés, ce sont des actes d'une extrême gravité parce qu'ils étaient coordonnés, et ce n'est pas Free nécessairement qui a été ciblé, ce sont les Français", affirme-t-il. "Ce sont les capacités des hôpitaux à continuer de fonctionner, c'est le petit commerçant qui ne peut plus encaisser ses clients avec sa carte de crédit, les étudiants qui ne peuvent pas passer leurs partiels", énumère Thomas Reynaud.

Une enquête pénale a été ouverte par le parquet de Paris mercredi après la vague d'actes de malveillance d'une ampleur sans précédent visant le réseau national de la fibre optique. De ce sabotage, le patron de Free souligne tout de même des éléments positifs : "Notre plan de continuité d'activité a parfaitement fonctionné (...) Cela nous a permis de limiter très fortement l'impact pour nos abonnés et de rétablir très rapidement le service."