Les entreprises prévoient pour 2016 des budgets d'augmentation des salaires historiquement bas, à hauteur de 1,7%, selon une enquête du cabinet Deloitte publiée lundi. C'est quasiment moitié moins qu'en 2008. Deloitte a établi ses prévisions sur la base d'un sondage réalisé fin août auprès d'une centaine de sociétés et son enquête sur les rémunérations à partir de plus de 530.000 données individuelles.
Faible inflation : faibles augmentations. Comme pour 2015, les prévisions restent "extrêmement prudentes", souligne le cabinet de conseil, puisque pour 2016, une "baisse historique" des budgets d'augmentation est envisagée. Une des explications réside dans la faible inflation : 0,6% en 2015 selon la dernière projection. Conséquence logique, les augmentations générales, dont l'objet est de maintenir le pouvoir d'achat, sont fortement impactées.
Cadres et non-cadres. Près de sept entreprises sur dix disent ne prévoir que des augmentations individuelles pour les cadres. Pour les non-cadres, une entreprise sur deux prévoit de recourir à un mix d'augmentations individuelles et générales. Dans ce dernier cas, la part de l'augmentation individuelle représenterait les deux tiers (62%) pour les cadres et la moitié (55%) pour les non-cadres. En général, les budgets prévisionnels d'augmentation sont de 1,7% pour les non-cadres et les cadres et de 1,5% pour les cadres supérieurs, selon l'enquête.
Le gel salarial, en "légère hausse". En 2015, malgré des prévisions pessimistes avec un budget envisagé de 1,8%, les augmentations ont été en moyenne de 2,6%, comme en 2014, selon Deloitte. Mais le cabinet note que la pratique du gel salarial est en "légère hausse" aussi bien pour les cadres que les non-cadres.