San Marina : l'enseigne française de chaussures, placée en liquidation judiciaire

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avec AFP , modifié à

Ce lundi, l'enseigne de chaussures San Marina, qui a fermé l'intégralité de ses boutiques samedi dernier, a été placée en liquidation judiciaire selon le tribunal de Marseille. Après Camaïeu, Kookaï et André, une nouvelle enseigne du prêt-à-porter français est victime de la crise. 

Le prêt-à-porter français une nouvelle fois touché par la crise. L'enseigne de chaussures San Marina a été placée lundi en liquidation judiciaire par le tribunal de commerce de Marseille, laissant sur le carreau quelque 650 salariés dans 163 magasins. "Aucun projet de reprise sérieux n'a pu être soutenu et les dirigeants actuels n'ont pu faire aboutir leur projet d'offre de réserve faute d'investisseur", explique le tribunal, qui a annoncé la cessation immédiate d'activité face "à une situation qu'il n'est plus possible de redresser et s'aggrave de jour en jour", dans une décision que l'AFP a pu consulter.

L'hécatombe se poursuit pour le prêt-à-porter

Après la liquidation de Camaïeu en septembre, le placement en redressement judiciaire de Go Sport en janvier, suivi de ceux de Gap France et Kookaï en février, l'hécatombe se poursuit pour un secteur du prêt-à-porter mis à mal depuis plusieurs années. L'espoir d'un sauvetage de San Marina, marque créée en 1981 à Marseille et spécialisée dans les chaussures pour femmes et la maroquinerie, s'était éloigné début février, lorsque ses deux actionnaires avaient abandonné leur offre de reprise, faute de financements suffisants.

Stéphane Collaert, qui avait racheté l'enseigne à Vivarte début 2020, et Laurent Portella avaient envisagé de reprendre un peu moins du tiers des 163 magasins San Marina en France, en cédant leur part majoritaire pour attirer d'autres investisseurs, notamment des fournisseurs de l'enseigne, mais sans y parvenir.

Une dizaine d'offres de reprise

Sur la dizaine d'offres de reprise ensuite déposées auprès du tribunal de commerce de Marseille, seules trois avaient été soutenues le 10 février, dont aucune ne remplissait "les conditions de la loi pour être retenue en redressement judiciaire", avait expliqué à l'AFP Bernard Bouquet, l'avocat de San Marina. Ces offres ne permettaient pas de sauver l'emploi des quelque 650 salariés du groupe, selon Helmi Farhat, secrétaire du Comité social d'entreprise (CSE) et représentant CGT des salariés. Le jugement fixe à 12 mois le délai imparti au liquidateur pour déposer la liste des créances déclarées.