Alors que les députés grecs ont adopté dimanche de nouvelles mesures de rigueur en vue d'un nouveau prêt, pour le FMI, la Grèce doit absolument réduire sa dette.
Une réduction de la dette grecque doit être "inconditionnelle" et ne pas être nécessairement liée à l'application des mesures de réformes, a affirmé le Fonds monétaire international (FMI) dans un document sur la dette grecque publié lundi.
"Fournir aux marchés un signal fort". "L'application des mesures de réduction de la dette doit être finalisée d'ici la fin de la période couverte par le programme. Apporter une composante inconditionnelle portant sur l'allègement de la dette est essentiel pour fournir aux marchés un signal fort et crédible sur l'engagement des créanciers institutionnels à apporter un allègement de la dette, ce qui en retour pourrait contribuer à abaisser les coûts d'emprunt sur les marchés", affirme le FMI dans ce document.
Des divergences. Le Fonds estime aussi que les mesures de réduction de la dette doivent être importantes jusqu'en 2040 et se prolonger jusqu'en 2060 compte tenu de la faible probabilité que la Grèce puisse connaître une forte croissance et enregistrer un surplus budgétaire sur la période. Ce document du FMI a été publié alors que des divergences apparaissent entre l'institution internationale et certains des partenaires européens de la Grèce, dont l'Allemagne, sur les mesures de réduction de dette dont doit bénéficier la Grèce.
Une réunion mardi. Le FMI confirme donc avec ce document qu'il estime que ces mesures doivent être décidées immédiatement alors que Berlin souhaite qu'Athènes montre sa détermination à appliquer les mesures d'austérité économique avant de s'engager plus en avant sur ce point. Le parlement grec a adopté dimanche de nouvelles mesures de rigueur réclamées par ses créanciers et posées comme condition pour le versement de la prochaine tranche de prêt du programme bloqué depuis plusieurs mois. Les ministres des Finances des pays de la zone euro doivent se réunir mardi pour en discuter.