Un rapport du Conseil d'analyse économique (CAE) recommande de ramener à deux ans maximum la durée d'assurance-chômage des plus de 50 ans. Cette proposition est faite dans le cadre de mesures visant à augmenter l'emploi des seniors, inférieur à la moyenne de l'OCDE.
Deux ans au lieu de trois. Estimant que "la faiblesse du taux d'emploi au-delà de 60 ans réduit la création de richesses", les auteurs souhaitent favoriser les choix individuels en fin de carrière entre revenu et temps de loisir, et faire en sorte "que l'assurance-chômage ne biaise pas prématurément les choix en faveur du retrait de l'emploi". Outre la mise en place d'un plan spécifique d'accompagnement et de formation pour les chômeurs de plus de 50 ans, ils recommandent de réduire la durée d'assurance pour cette tranche d'âge de trois à deux ans maximum, ce qui la ramènerait à la durée en vigueur pour les moins de 50 ans.
Ils proposent en outre de supprimer l'extension de la période d'indemnisation à partir de l'âge légal jusqu'à l'âge de la retraite à taux plein. Actuellement, les chômeurs de plus de 50 ans peuvent bénéficier du maintien du versement de leurs allocations tant qu'ils n'ont pas réuni tous leurs trimestres de cotisation pour avoir droit à une retraite sans décote.
Régime unifié à points. Le rapport propose également d'harmoniser progressivement les règles définissant l'accumulation des droits, pour converger à terme vers un régime unifié à points. Il suggère d'instituer un système de bonus-malus pour les cotisations employeurs d'assurance-chômage qui s'applique à tous les salariés, seniors compris.