Voilà une déclaration qui pourrait faire grand bruit. Patrick Drahi, le patron de l'opérateur SFR, a déclaré mardi lors d'un déplacement aux États-Unis que son entreprise était "en sureffectif".
Reste "un an" de garantie. Venu boucler l'achat record d'un cablo-opérateur américain, Patrick Drahi a estimé que les garanties sur l'emploi apportées pour plaire aux politiques en France n'avaient pas de sens. Il avait promis zéro licenciement dans les trois ans suivant son rachat de Numericable et "il reste encore un an". Mais d'ores et déjà, SFR en France est "en sureffectif", a-t-il annoncé, assurant que les employés "le savaient". Et de faire une comparaison très concrète : "c'est un peu comme chez Darty quand vous avez une garantie de trois ans. Au bout de trois ans, la machine à laver tombe en panne, on fait comment ? On paie".
"Ni queue ni tête". Si les services proposés par SFR s'améliorent, a-t-il aussi expliqué, les clients appellent moins les plateformes d'appel. Ce phénomène de cause à effet, qui semble logique, va provoquer "une fonte" des effectifs dans ce secteur, en France comme aux États-Unis. "On est quand même dans une situation en France où tous nos concurrents ont licencié à tour de bras et nous, on a pris une garantie sur trois ans à un moment où on vend à 1 euro par mois des abonnements. Ça n'a ni queue ni tête", dénonce-t-il aussi.
Licenciements ? Patrick Drahi a cependant ajouté ne pas être obsédé par les licenciements. Il préfère se pencher sur les futurs développements comme un "bouquet francophone" et une nouvelle chaîne d'informations outre-Atlantique ou encore la production de série en France.