"Il n'y aura aucun licenciement sec chez SFR" d'ici 2019, a déclaré mardi Michel Combes, le PDG de l'opérateur de télécommunications, confirmant un engagement pris par le groupe début août.
Une logique de transformation. La CGT et CFE-CGC, qui n'ont pas signé un accord conclu par la direction avec les deux principaux syndicats du groupe, ont appelé mardi à "une journée nationale d'action unitaire et de grève". Sur le plan social, "nous sommes engagés dans une vraie logique de transformation. L'entreprise, comme tous les opérateurs de télécommunications doit s'adapter à un contexte qui a évolué depuis plusieurs années", a argué le PDG sur France inter en soulignant que Orange et Bouygues Telecom l'ont déjà fait.
Un accord sur 5.000 départs volontaires. "Nous avons signé début août un accord de transformation de l'entreprise avec les deux organisations syndicales les plus représentatives de l'entreprise, la CDFT et l'Unsa (...) qui ont souhaité accompagner la direction dans la transformation indispensable de l'entreprise", a rappelé le président. Conclu le 4 août avec les deux premiers syndicats du groupe SFR, cet accord établit un plan de 5.000 départs volontaires. "Il n'y aura aucun licenciement sec chez SFR entre 2014 (date du rachat de SFR par Altice, NDLR) et 2019", a réaffirmé Michel Combes mardi.
Commentant le coût du plan social de 800 millions d'euros, calculé par des analystes mais pas confirmé par l'entreprise, le PDG a par ailleurs déclaré que cet ordre de grandeur ne lui paraissait "pas choquant". L'homme d'affaires Patrick Drahi, principal actionnaire d'Altice, la maison-mère de SFR, n'a jamais caché sa volonté de réduire les effectifs, gelés à 15.000 postes lors du rachat en 2014.