Syndicats et directions étaient reçus mardi par Myriam El Khomri, pour discuter du plan de 5.000 départs volontaires prévus par la direction avant 2019. Les syndicats ont confirmé l'existence de ce plan, qui prévoit 1.000 départs dès septembre et 4.000 en 2017.
"Une logique financière pure". "On ne comprend pas la stratégie de Monsieur Drahi", déplore au micro d'Europe 1 Abdelkader Choukrane, de l'Unsa, premier syndicat chez SFR. "À part réduire les coûts et être dans une logique financière pure, on a du mal à comprendre où il veut aller pour les clients et pour l'emploi", renchérit le syndicaliste, qui se réjouit tout de même de l'absence de licenciements. Selon lui, la direction "est dans une logique d'essayer de trouver un accord".
Les négociations ne sont pas terminées mais pour l'heure, la direction propose un plan de départs via lequel le salarié toucherait deux à trois mois de salaire par année ancienneté. Elle s'engage, également, à n'effectuer aucun licenciement avant 2019. Mais l'accord n'est pas encore signé.
"Comment peut-on faire confiance" ? Le représentant de la CGT-FAPT, Frédéric Retourney, a pour sa part mis en doute les intentions de la direction : "quand on nous dit 'pas de licenciements' alors que sur les 18 derniers mois, il y a eu 1.200 départs, alors comment on peut faire confiance ? On sait très bien que les méthodes de départs volontaires, c'est contraints et forcés pour la majorité des salariés".