Après les contrôleurs, les aiguilleurs de la SNCF veulent faire entendre leur mécontentement. Le syndicat Sud-Rail a déposé un préavis de grève pour le week-end du 24 et 25 février. Parmi les revendications : l'augmentation de certaines primes ainsi que des meilleurs aménagements de fin de carrière.
Nouveau week-end de galère en perspective pour les voyageurs de la SNCF. Après les contrôleurs, c’est au tour des aiguilleurs, tout aussi indispensables à la circulation des trains, de faire entendre leur mécontentement. Un préavis de grève a été déposé par le syndicat Sud-Rail, en plein chassé-croisé des vacances d’hiver, du vendredi 23 février à 11 heures au lendemain, 23 heures.
Augmentation des primes
L'entreprise emploi actuellement 8.000 aiguilleurs. Leur mission : contrôler les itinéraires des trains et de veiller à la régularité du trafic, depuis un poste d'aiguillage. Un travail qui se réalise en roulement, souvent la nuit et les week-ends. Des horaires parfois difficiles, mais compensés par une prime de travail, dont Sud-Rail réclame l’augmentation : "Nous, on revendique que cette prime soit de 300 euros mensuels et qu’elle soit liquidable, c’est-à-dire prise en compte pour la retraite, alors qu’aujourd’hui, elle est de 60 euros par mois", explique Julien Troccaz, secrétaire fédéral du syndicat, au micro d'Europe 1.
D’autres primes s’ajoutent au salaire de base de 1.700 euros net en début de carrière, et d'un peu plus de 2.000 euros, hors primes, pour un agent plus expérimenté. Pas besoin d’études néanmoins puisque deux mois de formation suffisent, la SNCF embauchant environ un tiers de ses effectifs au niveau bac.
"On assume la grève"
Avantage de ce métier : la retraite. Les agents embauchés avant 2020 peuvent ainsi partir entre 57 et 59 ans. Mais pour les autres, la retraite à 64 ans entrera en vigueur l’an prochain, soulignant un autre point de la grève : Sud-Rail veut des aménagements de fin de carrière.
Pour convaincre la direction, le syndicat est prêt à parasiter les congés des Français : "On l’assume, ce n'est pas quelque chose qui nous fait plaisir mais on voit bien que l’on met bien plus la pression sur la direction que lorsqu'il y a des moments un peu plus calmes", déclare Julien Troccaz. De son côté, le groupe estime avoir répondu aux attentes des syndicats, avec une prime de 400 euros pour tous les cheminots et 1.100 nouvelles embauches prochainement.