Après 19 heures de négociation entre direction et syndicats de la SNCF, l'entreprise a proposé mardi à la signature un projet d'accord sur l'organisation du temps de travail, a indiqué un porte-parole de la société ferroviaire. "Un texte d'accord d'entreprise finalisé est ouvert à la signature jusqu'au 14 juin", a-t-il précisé.
Quels syndicats pour la signature ? Les négociations avaient démarré en mars pour remplacer l'actuel accord de 1999 qui sera caduc au 1er juillet. Le texte finalisé lors de la dernière séance de négociation, précise cette source syndicale, doit être envoyé aux quatre organisations syndicales représentatives (CGT, Unsa, SUD, CFDT) dans la journée.
L'embarra de la CGT. Pour être valable, l'accord doit recueillir la signature de syndicats représentant au moins 30% des voix aux dernières élections, et ne pas rencontrer d'opposition de la part d'organisations dépassant 50%. La signature des deux syndicats réformistes (Unsa, CFDT) dépassant les 30% requis semble faire peu de doute. Mais la CGT-cheminots et SUD-rail, qui représentent plus de 50% des cheminots, ont la capacité de s'opposer à un accord. En sortant de la salle des négociations, la CGT n'a pas souhaité faire de commentaires. Derrière ce silence, l’embarras du syndicat face à ce texte était palpable.
Le projet d'accord propose en effet de nombreuses garanties et notamment le maintien des repos liés aux 35 heures. En cas de blocage, la CGT devrait expliquer aux cheminots que ce texte, pourtant favorable, ne sera pas appliqué et que le mouvement doit s'amplifier pour obtenir de meilleures garanties. Problème, la direction a déjà annoncé que les négociations étaient terminées.
Vers la fin de la grève. Alors que la SNCF reste touchée mardi pour le septième jour consécutif par une grève à l'appel de la CGT et de SUD, cet accord pourrait signer la fin de la grève. Si l'arrêt du mouvement ne sera pas immédiat, il semble plus probable que la mobilisation prenne fin dans les jours à venir, avant le début de l'Euro 2016.