Le groupe de l'entrepreneur corse Patrick Rocca a été choisi vendredi par le tribunal de commerce de Marseille pour la reprise de la compagnie maritime SNCM, placée en redressement judiciaire en novembre 2014.
500 emplois supprimés. Le projet de reprise de Patrick Rocca, 50 ans, entrepreneur corse dont le groupe comprend 27 sociétés dans le transport, l'immobilier ou les déchets, prévoyait la reprise de 845 salariés et 873 en comptant les filiales sur environ 1.400 en CDI, soit la suppression de quelque 500 emplois.
Quatre projets étaient en lice. Trois autres projets de reprise avaient été déposés : par le consortium d'entreprises corses Corsica Maritima, le groupe Baja Ferries et l'ex-directeur du port de Marseille Christian Garin, associé à l'armateur grec Arista.
Subventions. Tous les syndicats, qui s'étaient fait plutôt discrets durant toute la procédure judiciaire, une attitude d'ailleurs saluée par les acteurs du dossier, dénonçaient les offres déposées par les divers candidats à la reprise. Autre défi auquel sera confronté très vite le repreneur : l'épineuse question de la délégation de service public (DSP), un mécanisme de subventions dont bénéficient la SNCM et sa concurrente La Méridionale pour maintenir des lignes entre la Corse et le continent, au nom de la continuité territoriale. Elle devra être modifiée à partir de 2016 en vertu d'une décision de justice.