Ce nouveau report en dit long sur les difficultés à trouver un repreneur crédible pour la SNCM. Le tribunal de commerce de Marseille a renvoyé au 14 octobre l'examen des quatre offres de reprise de la compagnie maritime, un énième report depuis son placement en redressement judiciaire en novembre 2014.
Vendredi, le tribunal de commerce de Marseille devait examiner à huis clos les offres portées par Baja Ferries, associé au groupe Stef, l'ex-directeur du port de Marseille Christian Garin, le groupe corse Rocca et Corsica Maritima, une offre portée par un consortium d'entrepreneurs insulaires. Le tribunal avait rejeté en juin trois premières offres, de Baja Ferries, Christian Garin et Rocca. A sa sortie du tribunal, vers 11 heures, le secrétaire CGT du comité d'entreprise Marcel Faure résume la situation aux quelques dizaines de salariés rassemblés devant le tribunal: la procureur Catherine Alexandre a demandé un report de l'audience pour avoir plus de temps pour examiner les quatre offres de reprise.
"C'est interminable, ils ne savent plus quoi faire, c'est pire que les 'Feux de l'amour'", soupire l'un d'eux. "C'est usant, ces reports, mais il vaut mieux reporter que retenir une mauvaise offre", déclare à la presse Marcel Faure, estimant en outre que ce report permettrait sans doute de clarifier l'avenir de la délégation de service public de continuité territoriale entre Corse et continent.