L'heure du bilan a sonné pour les commerçants. Commencés le 24 juin dernier, les soldes d'été prennent fin mardi et le bilan est mitigé. Les recettes sont en recul de 3% selon l'Institut français de la mode et le panier moyen des Français s'est encore allégé. Si les enseignes parisiennes tirent leur épingle grâce aux touristes et aux rabais importants pratiqués dès les premiers jours, les commerçants des petites et moyennes villes sont les grands perdants. Et comme la razzia n'a pas été au rendez-vous, il y a maintenant beaucoup de stocks à gérer. Pour cela, chaque enseigne a sa stratégie.
Une seconde chance au produit. Ce qui est bon aux soldes d'été peut l'être aussi aux soldes d'hiver. Ainsi, une enseigne de lingerie a décidé de donner une seconde chance au produit. "Certains modèles, comme la corseterie ou deux-trois pyjamas qui peuvent se porter en l'hiver, sont remis dans les soldes d'après, donc ceux d'hiver", rapporte à Europe 1 une de ses responsables.
Soldes flottants. D'autres décident de prolonger les promotions avec des soldes flottants. L'employée d'un magasin qui vend essentiellement des marinières explique au micro d'Europe 1 : "pendant une semaine, on garde encore les soldes actuels avec des prix encore réduits à côté de la nouvelle collection". "Après, ça partira en entrepôt pour repartir après dans les magasins d'usine pour la saison suivante", ajoute-t-elle.
Donner aux associations, une pratique rare. L'autre méthode consiste à confier ses invendus à des sites internet spécialisés qui écouleront les stocks par le biais de ventes privées à prix très bas. Enfin, une pratique beaucoup plus rare consiste à faire don des invendus à des associations, la Croix-Rouge ou Emmaüs par exemple. Depuis 2010, une enseigne française donne tous ses invendus à chaque fin de soldes. En 2014, c'est l'équivalent de deux millions d'euros de marchandises qui ont bénéficié à des démunis.