Sommet du numérique : le couple franco-allemande se mobilise pour les start-up

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© ALAIN JOCARD / AFP
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Emmanuel Duteil avec et AFP , modifié à
Pour se développer, les start-up françaises sont souvent obligées de s'exporter à l'étranger. Le sujet sera au menu mardi de la grande conférence franco-allemande sur le numérique à l'Elysée.

Comment faire pour que le prochain Google ou Facebook soit européen ? Comment faire pour que nos usines en Europe soit les plus robotisées du monde ? Autant de questions qui vont être posées mardi lors d'une grande conférence franco-allemande sur le numérique à l'Elysée. L'Allemagne et la France veulent en effet être les moteurs de la transformation numérique en Europe. La chancelière allemande Angela Merkel fait le déplacement pour l'occasion. Avec François Hollande, ils vont essayer de faire avancer la question du financement des start-up.

La France, une ruche de start-up. La France est l'un des pays les plus dynamiques au monde en matière de création de start-up. A en croire les patrons de Free et de Blablacar, l'Hexagone serait même un eldorado en la matière. Blablacar justement est aujourd'hui le leader mondial du covoiturage. Vestiaire Collective est un des leaders dans la mode sur internet, idem pour Ventes privées. La France se distingue aussi dans le domaine de la santé avec des biotech ou encore dans le domaine des objets connectés.

De l'argent américain. Si les exemples ne manquent pas, ces start-up rencontrent cependant un frein quand il s'agit de s'élargir et d'investir à l'international. Elles sont alors obligées d'aller chercher de l'argent ailleurs. Ainsi, près de 70% des investissements de plus de 10 millions d'euros dans les start-up françaises viennent des Etats-Unis. Le ministère de l'Economie français regrette ses départs contraints.

Le plan Juncker appelé à la rescousse ? Avec l'Allemagne, la France veut donc réfléchir à des moyens pour renforcer les investissements locaux. L'argent du plan Juncker, le président de la commission européenne présent aussi au sommet, pourrait par exemple servir en partie à financer les start-up. Avec de l'argent européen, elles resteraient ainsi européennes.

Régimes fiscaux harmonisés. Pour inspirer les gouvernants, le Conseil national du numérique (CNNum) français et son homologue allemand le Comité "Jeunes entreprises du numérique" (BJDW) vont livrer une quinzaine de propositions lors de ce sommet. L'Europe a "des atouts" et peut "orienter sa transition numérique", selon ces deux organismes. Pour freiner le départ des start-up, ils conseillent de créer des places de marché virtuelles pour un meilleur financement mais aussi d'harmoniser les régimes fiscaux en Europe.