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Baptiste Morin / Crédit photo : EMMANUEL DUNAND / AFP , modifié à
Le verdict tombera ce vendredi soir, à la clôture des marchés. L’agence Standard & Poor’s actualisera sa note de la dette française. Le couperet n’est déjà pas passé loin, il y a un mois, lorsque Fitch et Moody’s ont finalement toutes les deux choisi de ne pas bouger. Et cette fois-ci, Bercy appréhende une dégradation même si les conséquences seraient plutôt limitées.

L'agence Standard & Poor's doit actualiser sa note de la dette française, ce vendredi soir. Cette fois, Berçy apparaît moins confiant encore. L'entourage de Bruno Le Maire appréhende une dégradation, même si les conséquences seraient plutôt limitées, car le risque est avant tout politique. 

Une dégradation de la note française par Standard & Poor's serait une sanction de plus pour le gouvernement après l'annonce sur le dérapage budgétaire : "Là, il y a vraiment un problème de crédibilité et dans ce contexte-là, la notation est d'autant plus sensible", résume Rémi Bourgeot, économiste à l'Iris, l'Institut de Relations Internationales et Stratégiques. 

Un effet politique plus que financier 

Pour qu'il y ait un effet financier, il faudrait qu'en plus de dégrader la note, Standard & Poor's touche à la perspective associée. Aujourd'hui, la France est double AA avec une perspective négative, ce qui rend probable une dégradation à double AA moins, mais l'agence pourrait maintenir une perspective négative, avec alors des conséquences financières. 

"Une perspective négative signifie un risque assez élevé de dégradation à court ou à moyen terme", rappelle l'économiste Nobert Gaillard. "Et là, il pourrait y avoir une hausse des taux significative". En cas de dégradation, la France se retrouverait en tout cas au même niveau que la République Tchèque ou le Chili.