Le groupe italien Fincantieri doit avoir la majorité absolue du chantier naval STX France, faute de quoi il n'y aura pas d'accord possible, a confirmé mardi le ministre italien des Finances, Pier Carlo Padoan.
50% minimum. "Fincantieri doit avoir au minimum plus de 50%, vu que les Coréens avaient les deux tiers" du capital de STX France, a déclaré le ministre italien, qui doit rencontrer dans l'après-midi son homologue français Bruno Le Maire. Dans un entretien au Corriere della Sera publié mardi matin, Bruno Le Maire a souligné que si Paris proposait un accord à 50-50, "le président du conseil d'administration, désigné par Fincantieri, dispose d'une voix prépondérante en cas d'égalité". "Fincantieri aura donc clairement la direction des chantiers navals", a-t-il affirmé.
Cette solution, semble-t-il, ne satisfait pas Rome, qui demande toujours la majorité absolue et pas seulement la direction des chantiers STX France, auparavant sous pavillon coréen et promis à Fincantieri. L'Italie avait vivement réagi la semaine dernière à la nationalisation "temporaire" du chantier naval.