Les chantiers STX France ont repris leur nom historique de "Chantiers de l'Atlantique" perdu en 2006 lors du rachat de l'entreprise par le groupe norvégien Aker Yards, a annoncé l'entreprise mercredi dans un communiqué. Ce retour à l'ancien nom historique des chantiers avait été promis par le ministre de l'Économie Bruno Le Maire en 2017. L'assemblée générale de l'entreprise a voté en faveur de ce changement de nom mardi soir.
Carnet de commandes plein. Le nom de "Chantiers de l'Atlantique" est né en 1955 après la fusion des Ateliers et chantiers de la Loire et des Chantiers de Penhoët. Le nom a été perdu en 2006, lors de la cession des chantiers au groupe norvégien Aker Yards par Alstom. Les Chantiers de l'Atlantique sont désormais détenus temporairement "à 84,3 % par l'État français, 11,7% par Naval Group, 1,6% par les entreprises locales (COFIPME) et dans les prochaines semaines par les salariés à hauteur de 2,4%", ajoute l'entreprise. Elle rappelle que, "conformément à l'accord franco-italien de septembre 2017, le groupe italien Fincantieri entrera au capital dès que les autorisations nécessaires auront été obtenues".
Le carnet de commande du chantier naval, qui fait travailler plus de 8.000 personnes dont 2.900 salariés, est plein pour plusieurs années avec onze paquebots à construire, six pour l'armateur italien MSC et cinq pour l'armateur américain RCCL. L'entreprise a réalisé plus de 1.000 embauches en CDI depuis 2013.
En attente du feu vert de l'autorité de la concurrence. Mis en vente en 2016 par son actionnaire majoritaire sud-coréen STX Offshore & Shipbuilding, le chantier naval n'est toujours pas passé dans les mains de son concurrent italien Fincantieri. Malgré un accord signé entre la France et l'Italie en septembre pour le rachat de 50% du capital de STX France, les deux parties attendent toujours l'autorisation des autorités de la concurrence européennes, "pour fin 2018 début 2019" selon Bruno Le Maire.
Les tensions entre la France et le nouveau gouvernement italien restent aussi source d'incertitude. "La seule incertitude, je le reconnais, c'est la position du gouvernement italien mais j'estime qu'un accord conclu par un État dépasse les changements politiques. Les gouvernements changent, mais les engagements des États demeurent. Je souhaite que cet engagement de l'État italien demeure", a assuré Bruno Le Maire en juin lors d'une visite à Saint-Nazaire.