Le ministre des Finances, Bruno Le Maire, a assuré vendredi que l'État serait "intraitable" pour que Nokia tienne ses engagements, malgré le maintien de son plan de suppression de près de 600 emplois en France. "Il n'est pas question qu'ils reviennent sur leur parole donnée", a affirmé le ministre sur la chaîne Public Sénat, interrogé sur la confirmation du plan de suppression lors d'une réunion lundi entre la direction du groupe et le secrétaire d'État Benjamin Griveaux à Bercy.
Dossier politique. "Ils nous ont expliqué quelles étaient leurs contraintes sur leurs marchés (…), mais les engagements doivent être tenus", a assuré Bruno Le Maire, qui a évoqué quelques pistes pour contraindre le groupe finlandais à tenir ses promesses données lors du rachat du franco-américain Alcatel-Lucent en 2015 : renforcer le secteur de la recherche et développement pour le porter à 2.500 ingénieurs et chercheurs à fin 2019. "Il y a des aspects économiques, il y a des aspects plus politiques, il y a les relations entre notre pays et le pays d'origine de Nokia. Tout ça va entrer en ligne de compte", a assuré Bruno Le Maire.
Le gouvernement était monté au créneau dès le lendemain de l'annonce par Nokia, le 6 septembre, de la suppression de 597 emplois d'ici 2019 dans ses filiales Alcatel Lucent International et Nokia Solutions and Networks (NSN) basées à Paris-Saclay et Lannion. Quelque 400 postes avaient déjà été supprimés en 2016.