Jamais deux sans trois : pour la troisième année consécutive, la France se place en tête des investissements étrangers en Europe, devant le Royaume-Uni et l'Allemagne. Au total, 1.222 implantations ou extensions d'entreprises étrangères ont été annoncées en 2021, comme le révèle le baromètre annuel du cabinet de conseil EY sur l'attractivité de la France. En un an, le nombre de projets a augmenté de 24%, principalement dans les secteurs historiques de l'industrie française.
"De belles conditions pour se développer en France"
Ces secteurs historiques, ce sont l'automobile, l'aéronautique, la santé et aussi l'ameublement. Chiesi par exemple fait partie des 20.000 entreprises étrangères implantées en France. Ce laboratoire pharmaceutique italien, présent sur le sol français depuis près de 30 ans, a un plan d'investissement de 60 millions d'euros pour son site industriel près de Blois, dans le Loir-et-Cher. "Ça s'est fait parce qu'on avait de belles conditions aussi pour nous développer en France", relate Julia François-Bouet, directrice associée au sein de Chiesi France, pour qui une implantation dans l'Hexagone était une évidence.
La directrice associée poursuit, au micro d'Europe 1 : "On a des talents en France, on a des vraies capacités aussi en matière de recherche et de développement. On a un territoire qui a été vraiment favorable en matière d'investissement, qui nous a toujours soutenu." Elle note également que "les relations au niveau des autorités sur le plan national ou régional et local avec les élus, ont été extrêmement importantes dans ce développement."
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Seul bémol : moins de création d'emplois
Pour Marc Lhermitte, associé chez EY, c'est toute une politique de compétitivité qui a permis de rendre la France aussi attractive. "Ce sont aussi des réformes au plan fiscal, ce sont des réformes sur le marché du travail, c'est une diminution des impôts de production", énumère-t-il. "C'est aussi le fait que la France, pendant la crise sanitaire, a été au rendez-vous de ces entreprises", ajoute Marc Lhermitte.
Un seul bémol à ce tableau dressé : les investissements en France sont principalement à destination de structures déjà existantes et créent moins d'emplois. Au total, 45.000 ont été créés, soit deux fois moins que chez nos voisins britanniques.