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Thierry Breton, ancien ministre de l’Economie, comprend la condamnation des salariés de Goodyear à de la prison ferme pour avoir séquestré des cadres dirigeants. 
INTERVIEW

La décision de la justice de condamner huit anciens salariés de l'usine Goodyear d'Amiens à 24 mois de prison, dont 9 ferme, a provoqué de vives réactionsIls ont été sanctionnés pour avoir séquestré durant 30 heures en 2014 deux cadres dirigeants de cette entreprise promise à la fermeture. Thierry Breton, l'ancien ministre de l'Economie et invité mardi soir du club de la presse d'Europe 1, dit comprendre cette condamnation. "La justice a fait son travail, on est dans un Etat de droit. Je ne le regrette pas, il faut faire respecter le droit par tout le monde", assure-t-il. 

"Pas impossible que la peine soit revue à la baisse en appel". Les huit salariés condamnés ont annoncé faire appel de cette condamnation. Pour Thierry Breton, la justice devrait sans doute se montrer plus clémente lors d'un nouveau procès. "Après, il y a la juste proportion des peines en France, c’est pour ça qu’on a des procédures d’appel. Il n’est pas impossible que la peine soit revue à la baisse en appel", poursuit-il. L'ancien ministre de l'Economie estime cependant que les anciens salariés de Goodyear vont être condamnés par la justice. "Je pense qu’il y aura sanction. Il faut se parler, se respecter, et ça vaut pour tout le monde", conclut Thierry Breton.