Agents de voyages ou tours opérateurs, tous sont unanimes : il n'y a pas eu d'annulation ni de reports pour ce week-end pascal. Au lendemain des attentats de Bruxelles, la fréquentation pour les voyages d'affaire a bien baissé d'environ 15%, mais l'impact sur les départs en vacances, lui, est nul.
Un risque intégré par les Français. Pour Richard Vainopoulos, de Tourcom, réseau d'agences de voyages en France, les voyageurs français continuent de partir malgré la menace qui plane. "Aujourd’hui, les gens arrivent à vivre avec ça. L’attentat de Bruxelles a été totalement intégré par les voyageurs", analyse le professionnel. Les touristes français sont souvent inquiets après un attentat, quand ils doivent partir en vacances "le lendemain ou le surlendemain. Mais très rapidement, ils oublient". Mieux, Richard Vainopoulos veut rassurer les touristes. "Tout le monde s’aperçoit que dans beaucoup de pays - la Belgique, la France et autres - la sécurisation est parfaite. Dans les 2-3 jours après un événement, on est encore plus en sécurité", avance-t-il.
Les asiatiques désertent. Si les Français n'ont rien modifié de leurs habitudes, cela devrait en revanche être plus compliqué de faire revenir les touristes asiatiques en France. Dès le lendemain des attentats de Paris en novembre, les voyages des touristes japonais à Paris ont baissé de 40%. Aujourd'hui encore, les palaces parisiens ne sont remplis qu'à moitié, essentiellement par des Américains, des Anglais et des Brésiliens.