Plus aucune station-service du réseau Total en France n'était en rupture d'approvisionnement mercredi, malgré la poursuite de la grève dans trois des cinq raffineries françaises du groupe pétrolier, a annoncé ce dernier. Un porte-parole de Total a précisé que le groupe avait continué à mobiliser un millier de camions mercredi, contre 350 en temps normal, pour charger du carburant dans les dépôts pétroliers et alimenter ses 2.200 stations en France, sur les quelque 11.500 recensées dans le pays. Au plus fort de la crise, le 26 mai, le groupe avait dénombré 815 stations en rupture d'approvisionnement, partielle ou totale.
Les stations approvisionnées grâce aux importations. Les dépôts pétroliers sont notamment alimentés par des importations, alors que la protestation contre le projet de loi travail du gouvernement touchait encore quatre raffineries sur les huit que compte la France. Sur les cinq raffineries opérées par Total en France, celles de Grandpuits en Seine-et-Marne et La Mède dans les Bouches-du-Rhône tournent normalement, tandis que la grève se poursuivait à Gonfreville-l'Orcher en Seine-Maritime, Feyzin dans le Rhône et Donges en Loire-Atlantique, malgré un vote contraire des salariés sur ces deux derniers sites. Le site Petroineos de Lavéra dans les Bouches-du-Rhône continuait, lui, de tourner à débit réduit, avec un blocage des expéditions, selon l'Union française des industries pétrolières (Ufip). Les deux raffineries Esso (ExxonMobil) à Gravenchon en Seine-Maritime et à Fos-sur-Mer dans les Bouches-du-Rhône fonctionnent elles normalement.