Philippe Martinez, numéro un de la CGT, a estimé mardi que l'accord trouvé sur les travailleurs détachés faisait que la situation était "moins pire qu'avant", mais sans que le problème soit "réglé".
Exclusion du transport routier. "C'est moins pire qu'avant mais le problème n'est pas réglé", a-t-il dit en sortant du bureau de la ministre du Travail Muriel Pénicaud, où il est venu parler de la réforme de l'apprentissage et de la formation professionnelle. "On a enfin reconnu qu'à travail égal il fallait un salaire égal" mais a-t-il ajouté, "on a pas réglé la question des cotisations" et "on a sorti la question du transport routier alors que c'est un vrai sujet", a-t-il.
A quand une "harmonisation des salaires en Europe" ? "Le problème n'est pas réglé", a-t-il insisté, plaidant pour "une harmonisation des salaires en Europe". "En Pologne par exemple, alors que certains travailleurs polonais viennent travailler chez nous, il faut les remplacer et bien qui les remplace ? Des Coréens du Nord", a-t-il lancé .
Selon la France, une "victoire pour l'Europe". Les ministres du Travail de l'UE sont parvenus lundi soir à un compromis sur la réforme de la directive du travail détaché, "une victoire pour l'Europe", selon la France, en première ligne sur ce dossier sensible. Parmi les 28 pays de l'UE, seuls quatre pays se sont opposés à cet accord : la Pologne, la Hongrie, la Lettonie et la Lituanie, et trois se sont abstenus : le Royaume Uni, l'Irlande et la Croatie. Les autres pays se sont montrés favorables au texte.