Destiné à préserver le pouvoir d'achat des Français face à la flambée des prix dans les rayons, le "trimestre anti-inflation" débute officiellement ce mercredi. Dépeint dans les grandes lignes par le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, en début de mois, le dispositif entend proposer aux consommateurs une liste de produits du quotidien vendus aux prix "les plus bas possibles". Charge ensuite aux distributeurs de sélectionner les articles qui en bénéficieront. La plupart des enseignes se sont jointes à l'initiative, quand d'autres - à l'image de Système U - ont préféré prendre les devants, proposant des prix réduits sur une gamme de produits dès le mois de février.
C'est donc dans ce cadre que Vincent Doumerc, directeur général de Franprix, a annoncé en exclusivité dans La France bouge sur Europe 1 le blocage des prix sur "une liste de 60 produits" dans l'ensemble des magasins de l'enseigne. Ces articles seront proposés "à des prix imbattables" et seront "bloqués pendant trois mois". Et Vincent Doumerc de préciser au micro d'Élisbeth Assayag la teneur du dispositif : "Quand je dis imbattable, cela veut dire que nous allons être moins cher que le distributeur le moins cher de France que je ne citerai pas (Leclerc, Ndlr)", précise-t-il.
"Un kilo de pâtes pour 1,20 euro"
Une liste élaborée "avec attention" de façon à ce que "chaque consommateur puisse composer son panier hebdomadaire". Le directeur des magasins Franprix insiste sur l'hétérogénéité des produits proposés. "Il y a des produits pour le petit déjeuner, des produits pour les repas, des produits frais et équilibrés. On a couvert tout le spectre de la consommation", promet-il.
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Au micro d'Europe 1, Vincent Doumerc donne ensuite plusieurs exemples concrets. "Cela va nous permettre de proposer un kilo de pâtes pour 1,20 euro. Ou encore de faire une quiche pour six personnes avec moins d'1 euro par personne. C'est du concret. On a voulu faire quelque chose d'assez simple", développe-t-il.
Des prix bloqués que l'on retrouve également dans la plupart des grandes surfaces de l'Hexagone, à l'exception notable des magasins Leclerc. Leur président, Michel-Édouard Leclerc, était d'ailleurs absent de la conférence de presse donnée par Bruno Le Maire voici deux semaines, et avait déclaré sur BFMTV, le 5 mars dernier, que son groupe n'avait "pas besoin" de ce type d'opération. "J’ai pas attendu une réunion publique pour être moins cher", avait-il assuré par ailleurs.