My Job Glasses : une plateforme de rencontres professionnelles
Cadre au sein de l'entreprise Disney, Emilie Korchia s’est rendu compte que beaucoup de ses amis se plaignaient de leur job et qu’ils avaient fait un choix par défaut. Elle a donc tout quitté pour créer My Job Glasses, dans le but de rendre accessible les métiers au plus grand nombre.
"Depuis trop longtemps, on base malheureusement son choix de métier par rapport aux notes. Et parfois par reproduction sociale, on choisit le métier de ses parents ou selon la situation géographique, on n’a pas le même accès aux métiers."
My Job Glasses est un site qui favorise la connexion entre un professionnel et un étudiant. Ce lien de mentorat peut ainsi aider les jeunes à découvrir des métiers dont ils ignorent parfois l’existence. Des milliers de métiers sont référencés sur la plateforme et si l’élève souhaite en savoir davantage, il peut contacter et rencontrer directement des professionnels qui ont accepté d'être sollicités.
80.000 professionnels sont disponibles via My Job Glasses pour donner 1h de leur temps à un jeune et expliquer leur métier. La start-up travaille avec des établissements scolaires pour aider les élèves dans leur orientation professionnelle. Le service est gratuit. My Job Glasses est financé par des entreprises qui mettent à disposition des professionnels. C’est un moyen pour eux de faire venir et de recruter de futurs collaborateurs.
Glaaster : l’intelligence artificielle qui aide à la lecture pour dyslexiques
Il y un an, Antoine faisait part, à ses amis Baptiste et Forrest, de ses difficultés durant sa scolarité à cause de sa dyslexie. Les trois amis se sont donc associés pour aider les enfants à gommer ce handicap. Glaaster est une intelligence artificielle qui permet d’adapter un texte à un enfant souffrant de trouble dysléxique.
"Les enfants "dys" doivent faire deux fois plus d’effort pour suivre le rythme scolaire et les devoirs à la maison, le soir, double aussi la charge de travail de l’enfant et des parents. Avec Glaaster, on voulait alléger cette charge". Il suffit de transférer les fichiers numériques (documents Word, pdf, Photographies etc) dans l’application Glaaster et ils apparaissent de façons différentes à l’écran.
Afin de faciliter la lecture, l’intelligence artificielle écarte certaines lettres entre elles ou les surligne en couleur, notamment celles qui se ressemblent. Selon l’un des cofondateurs “le fait de changer les formes des lettres permet de créer des nouveaux schémas neuronaux et d’aider le cerveau à associer les lettres correctement”.
Cette innovation, développée avec des neuropsychologues et des orthophonistes, redonne aux enfants "dys" le goût de la lecture. Pour motiver l’élève, Glaaster transforme les devoirs en jeu. Chaque exercice réalisé permet à l’enfant de gagner des points qu’il peut convertir en cadeaux sur la plateforme. L’application, destinée aux enfants scolarisés en primaire et au collège, est disponible à partir de 25 euros par mois.
Forward College : l'école pour apprendre les intelligences sociales et émotionnelles
Boris Walbaum, ancien haut fonctionnaire, s’est appuyé sur la science pour adapter le modèle d’enseignement et préparer les futures générations à la concurrence de l’intelligence artificielle. Ce pourrait être l’école de demain. Forward College est un enseignement supérieur qui prend en compte les nouvelles technologies.
Afin de contrer l’intelligence artificielle, cette école développe l’apprentissage des connaissances et compétences qui singularisent les humains : l’intelligence sociale et émotionnelle. "Non seulement on apprend des connaissances parce que c’est toujours important de pouvoir résoudre des problèmes compliqués, mais on développe aussi l’intelligence sociale, l’intelligence émotionnelle et l’intelligence pratique, qui est quand même ce qu’on fait le plus souvent dans la vie professionnelle".
La façon d’apprendre est ici très différente. Les cours se déroulent en groupe de 15 étudiants sur le modèle de la classe inversée. Ce sont les étudiants qui parlent, le prof, lui, est là pour aider à approfondir leur compréhension.
Les ateliers et cours sont également axés sur le développement personnel (communication non-violente, gestion du stress, management des conflits etc). La première année se fait à Lisbonne, la seconde à Paris et la troisième à Berlin.
PowerZ : quand le jeu vidéo fusionne avec l’apprentissage
Yann Carron, Emmanuel Freund et Arnaud Lamy ont imaginé PowerZ durant l’été 2020. “On a fait le constat qu’il n’existait pas de solution pour occuper, de façon intelligente, le temps d’écran des petits” assure l’un des fondateurs. Durant le confinement, leurs enfants s’ennuyaient, ils ont donc eu l’idée de concevoir un jeu vidéo comme Zelda, dans lequel les enfants apprennent. L’enfant choisit son personnage et le voilà plongé dans une quête pour apprendre plein de choses.
Au cours de cette aventure, le but est de tester les joueurs concernant des matières académiques comme le calcul mental, les grandes dates du Moyen Âge ou la numérotation des départements français, mais aussi d’apprendre le langage des signes, découvrir des poésies etc. "Ce n'est pas un jeu éducatif mais un vrai jeu vidéo en 3D, avec un monde ouvert, des quêtes et des personnages dans lequel les enfants, à partir de 6 ans, vont apprendre plein de choses".
Les programmes sont conçus pour aller du CP à la classe de 4e. Ce véritable jeu vidéo, qui invite les enfants à résoudre des énigmes et apprendre naturellement, est disponible sur PC, smartphones et tablettes. Le jeu, déjà testé par plus de 250 000 joueurs, est gratuit.