Pionnier de la trottinette en "free floating", l'Américain Bird va installer son QG européen en France et annonce vouloir créer 1.000 emplois dans les deux prochaines années.
La start-up américaine Bird, pionnière des trottinettes électriques en libre-service, a annoncé jeudi avoir choisi Paris comme base pour son expansion en Europe. La société s'est engagée à créer 1.000 emplois au cours des deux prochaines années.
Rééquilibrage vers l'Europe
Première société à s'être lancée dans les trottinettes en "free floating", à Los Angeles en septembre 2017, Bird a été la deuxième sur le marché parisien, en août 2018. Elle est désormais présente dans 120 villes dans le monde, dont quatre en France (Paris, Lyon, Marseille et Bordeaux), selon ses dirigeants.
"Paris est une grande ville pour la micromobilité en général, et nous voulons continuer à investir dans la région", a expliqué son fondateur et PDG, Travis VanderZanden. "D'ici la fin de l'année, nous en serons à 50/50 entre l'Europe et les États-Unis" dans l'activité de Bird, contre environ 40/60 actuellement. "Clairement, nous ne pouvons pas diriger l'Europe depuis Los Angeles, et avoir un siège fort à Paris fait sens", estime-t-il.
Des salariés plutôt que des indépendants ?
Le millier d'employés annoncé sera affecté à la gestion du système, mais aussi à l'entretien de la flotte, à la recharge des trottinettes, etc. "Nous nous dirigeons vers un modèle avec des salariés, plutôt que des gens payés à la tâche", a remarqué Travis VanderZanden, faisant référence aux "juicers" qui rechargent les engins la nuit et sont payés à la pièce.
Alors que l'anarchie sur les trottoirs et la désinvolture des utilisateurs ont terni la réputation des trottinettes électriques dans la capitale française, l'entrepreneur reste serein. "Nous sommes clairement dans une période de transition, vers une société passant de la voiture à d'autres modes de transport", estime-t-il. Expliquant que la "mission" de Bird est "de réduire le nombre de voyages en voitures dans le monde entier", il argumente sur le fait que la précédente transition, du cheval à l'automobile, a duré une vingtaine d'années.