La liaison ferroviaire Lyon-Turin, avec son tunnel de 57 kilomètres sous les Alpes, sera assurément l'un des chantiers du siècle. Le coût estimé de l'ouvrage est de 25 milliards d'euros, financés par l'Union européenne, la France et l'Italie. Les grandes lignes de ce chantier colossal sont présentées mercredi à Lyon.
Dans la région, les entreprise du BTP se frottent les mains car 80 marchés pour un montant de 5,5 milliards d'euros sont à prendre. Un véritable pactole. Les plus gros chantiers, comme le creusement du fameux tunnel n'échapperont pas aux géants du BTP, mais il y a tout ce qu'il y a autour, la construction des gares, les parkings relais, les réseaux électriques ou d'assainissement, la maintenance.
A la clé des milliers d'emplois. Tout cela doit profiter aux PME régionales, estime Jean-Marc Cornu, président de la fédération du BTP Rhône-Alpes : "Les montants sont faramineux, donc cela va alimenter de manière forte le carnet de commandes dans les quinze, vingt ans qui vont arriver", assure-t-il. "Ça arrose l'ensemble des entreprises de travaux publics". Avec à la clé plusieurs milliers d'emplois.
Un projet contesté. Les 400 entreprises présentes lors du la présentation du chantier doivent se positionner mercredi, même si jusque là elles étaient encore sceptiques sur le projet, tant celui-ci a été contesté par des opposants au projet. "Mais tout ça est terminé", assure Hubert Du Mesnil, le président de Tunnel Euralpin Lyon Turin, l'entreprise chargée de la construction du tunnel. "Les travaux définitifs seront lancés après l'été. Maintenant, c'est le moment d'y aller".
Une mise en service à l'horizon 2030. Cette ligne qui permettra de mettre des camions sur des trains devrait être mise en service entre 2028 et 2030.