Les prix n'en finissent plus de grimper. L'inflation a connu une nouvelle accélération en France au mois de mai, à 5,2% sur un an, selon une première estimation dévoilée mardi par l'Insee. La barre des 5% d'inflation, nettement dépassée en raison notamment d'un renchérissement des prix de l'énergie, n'avait plus été franchie depuis le mois de septembre 1985. Plusieurs éléments viennent nourrir cette inflation. Il y a d'abord les prix de l'énergie : + 50% pour le gaz sur un an. Il y a aussi le prix des carburants. Malgré la ristourne de 15 centimes par litre à la pompe, le prix du baril continue de grimper.
Autre facteur qui explique cette accélération de l'inflation, la hausse des produits alimentaires : + 4,6%. L'Insee parle d'un phénomène atypique, autrement dit, du jamais vu depuis des années.
Une inflation dans la durée
Il y a bien sûr l'effet de la crise en Ukraine qui fait flamber le prix des céréales, mais aussi l'effet des négociations commerciales qui ont abouti à une hausse des prix de 3% en moyenne. En fait, aucun secteur ne semble épargné par ces hausses de prix. Ce n'est pas près de s'arranger, préviennent les experts, puisque de nouvelles négociations commerciales sont en cours.
Lundi, le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, a prévenu que la France entrait dans une nouvelle période où l'inflation ne serait plus aussi basse que ce que nous avons connu ces dernières années. Autre signe inquiétant pour notre économie, la consommation des ménages a chuté d'1,5%.