Un accord sur le travail dominical a finalement été conclu entre direction et syndicats au Printemps, l'Unsa ayant confirmé lundi avoir signé le texte, permettant aux syndicats signataires de dépasser le seuil nécessaire de 30%.
Dernière enseigne de grands magasins à signer. Le Printemps était la dernière enseigne de grands magasins à ne pas avoir signé d'accord sur le travail dominical. L'Unsa-Printemps, "après avoir obtenu des garanties de la direction sur les principaux points qui l"empêchaient de valider l'accord [...] a décidé de devenir signataire", a fait valoir le syndicat lundi dans un communiqué.
"Équilibre vie privée / vie professionnelle". La direction a promis de tenir une réunion de la commission de suivi d'ici fin janvier avec des engagements en termes d'emploi et sur les modalités d'ouverture. La chaîne de grands magasins s'est félicitée dans un communiqué de "la qualité du dialogue" qui a permis de trouver pour les salariés "un équilibre vie privée / vie professionnelle".
Avant Noël, l'Unsa-Printemps avait annoncé ne pas être signataire et avait appelé à un référendum d'entreprise afin de demander leur avis aux salariés. Le syndicat reprochait notamment au texte de ne pas prendre en compte les démonstrateurs (salariés des marques) "qui représentent pourtant les deux tiers des salariés présents sur la surface de vente", et d'offrir des garanties insuffisantes sur les créations d'emplois. L'Unsa a finalement décidé de signer le texte le 30 décembre, soit la veille de la date limite fixée par la direction. Depuis le 1er janvier, en vertu de la loi Travail, le seuil pour un accord d'entreprise en matière de temps de travail a été fixé à 50%.
La CGT reste opposée. Trois syndicats représentant environ au total 42% des voix aux dernières élections professionnelles ont signé : l'Unsa, la CFDT et la CFE-CGC. Seules la CFDT et la CFE-CGC n'atteignaient pas le seuil de 30%. La CGT, majoritaire avec 45,87%, reste opposée au travail dominical.
Travailleurs "habituels" contre travailleurs "occasionnels". Le projet distingue travailleurs "habituels" du dimanche (à partir de douze dimanches annuels travaillés) et "occasionnels", avec pour tous une majoration proposée de 100% (payé double) ainsi qu'une aide à la garde d'enfants (60 euros jusqu'à 15 ans). Seuls les travailleurs "occasionnels" sont éligibles à un repos compensateur.
Après un premier échec en octobre des discussions pour le magasin Printemps Haussmann, l'enseigne avait rouvert des négociations en novembre, cette fois pour l'ensemble de ses 18 établissements. Avec cet accord, Le Printemps rejoint les Galeries Lafayette et le Bon Marché, ouverts les dimanches à partir de cette année, ainsi que le BHV-Marais (groupe Galeries Lafayette), ouvert tous les dimanches depuis juillet après avoir été le premier à parvenir à un accord en novembre 2015.