Alstom belfort 1:28
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Mélina Facchin, édité par Justine Hagard
C'est un soulagement pour les 500 salariés d'Alstom à Belfort. Grâce au contrat de 880 millions d'euros signé avec l'Ukraine, l'avenir de l'usine est assuré. Kiev s'est engagé à commander 130 locomotives pour moderniser son réseau ferroviaire, dont une vingtaine qui seront fabriquées dans l'usine de Belfort. Un contrat qui tombe à point nommé.
REPORTAGE

Lors de son déplacement en Ukraine la semaine dernière, le ministre de l’Économie Bruno Le Maire a décroché un contrat à 880 millions d’euros pour Alstom France. Kiev va ainsi commander 130 locomotives pour moderniser son réseau ferroviaire, et une vingtaine d'entre elles seront fabriquées dans l’usine de Belfort. C'est un soulagement pour les 500 salariés, qui arrivaient au bout de leurs commandes. Ce contrat leur permet à eux et à la ville de se projeter sereinement dans les années à venir.

 

Une activité pendant quatre à cinq ans

Sans ce contrat ukrainien, Alstom Transport, l'usine d'Alstom à Belfort, se retrouvait en effet à court de commandes dès septembre prochain. La construction de cette vingtaine de doubles-locomotives va donc permettre aux 500 salariés de poursuivre leur activité pendant au moins quatre ou cinq ans.

"Alstom à Belfort était dans une situation critique. Les gens ne pouvaient plus se projeter, ne serait-ce que pour acheter une maison ou ce genre de projet qui demande des emprunts. Maintenant, ça va repartir au quart de tour", se félicite André Fages, délégué du personnel CFE-CGC.

"C'est vraiment une excellente chose pour notre ville"

Au-delà d'Alstom Transport, qui fait partie de l'ADN de Belfort depuis 150 ans, c'est toute la ville et le bassin d'emplois qui va en profiter. "Parce que vous avez les emplois directs, mais vous avez deux à trois fois plus d'emplois indirects qui seront impactés par ces commandes. Donc, c'est vraiment une excellente chose pour notre ville et notre département", explique le maire Damien Meslot.

La phase de construction de ces locomotives ne commencera toutefois que d'ici un an et demi. En attendant, les deux tiers des salariés devront certainement être placés en chômage partiel.