Le groupement Femern Link Contractors, qui comprend Vinci, a signé lundi trois contrats d'un montant total de 3,4 milliards d'euros pour la construction d'un tunnel immergé entre l'Allemagne et le Danemark.
Le plus long tunnel immergé du monde. Ce projet doit déboucher sur le plus long tunnel immergé routier et ferroviaire au monde, reliant sur 19 kilomètres la région danoise du Lolland-Falster à la région allemande du Schleswig-Holstein, en passant sous la Baltique. Femern A/S, le maître d'oeuvre, ne donne plus d'estimation, mais son coût est évalué à entre 7 et 8 milliards d'euros. Le groupement a signé à Copenhague avec le gouvernement danois des contrats pour les trois lots portant sur le tunnel immergé, l'usine de construction des éléments préfabriqués du tunnel et les rampes et ponts d'accès, précise Vinci dans un communiqué.
10 minutes en voiture, 7 en train. Le groupement comprend Vinci Construction Grands Projets, Per Aarsleff Holding, Soletanche Bachy International (une filiale de Vinci), CFE, Wayss und Freytag Ingenieurbau, Max Bögl Stiftung and Co, BAM Infra et BAM International. Le tunnel constituera un lien important entre la Scandinavie et le reste de l'Europe continentale, remplaçant une liaison maritime entre Rødbyhavn, dans le sud-est du Danemark, et Puttgarden, dans le nord de l'Allemagne. Il doit permettre de relier l'Allemagne au Danemark en 10 minutes en voiture et en 7 minutes par train, au lieu d'une heure de ferry pour traverser le détroit du Fehmarn Belt, ou d'un détour de 160 kilomètres par la région danoise du Jutland.
Des procédures judiciaires contre. Les liaisons ferroviaires seront également accélérées, alors qu'actuellement les wagons sont chargés sur les ferries. "Il sera possible, par exemple, de relier Copenhague à Hambourg en deux heures et demie. Aujourd'hui, le même voyage en train prend quatre heures et demie", affirment les promoteurs du projet. Les travaux, après l'approbation du Parlement danois en mai, attendent encore des autorisations en Allemagne avant d'être lancés. Il faudra d'abord que diverses procédures judiciaires lancées par des opposants au projet aillent à leur terme, et elles devraient s'étaler sur des années.