Le gouvernement lève très progressivement son aide pour le chômage partiel à compter d'aujourd'hui. Rien ne change pour le salarié : il aura toujours 84% de son salaire net. Mais ce n'est plus l'Etat qui paiera tout, les entreprises vont financer 15% de la dépense. Un premier pas vers la levée de ce chômage partiel qui coûte très cher. Mais un autre dispositif devrait venir le compléter d'ici quelques semaines.
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"Sans soutien, on peut s'attendre à des licenciements en masse"
C'est un dispositif totalement inédit qui devrait entrer en vigueur. Si l'entreprise a une forte baisse d'activité, elle va pouvoir négocier une baisse du temps de travail de ses salariés allant jusqu'à 40%. Bien sûr, travailler moins, ça veut dire gagner moins. C'est alors l'Etat qui va prendre en charge tout ou partie de la perte de salaire. Les petits salaires devraient être beaucoup mieux compensés. Et en échange, les entreprises s'engagent à ne pas licencier pendant toute la durée de cet accord.
C'est le patronat de l'industrie, soutenu par la plupart des syndicats du secteur, qui a fait du lobbying pour passer une telle mesure. "Sans soutien, on peut s'attendre à des licenciements en masse", dit-on dans l'industrie. Dans l'aéronautique ou dans l'automobile par exemple, les carnets de commandes sont vides. Une fois définitivement adopté au parlement - surement dans la semaine - le gouvernement devrait prendre un décret. L'entrée en vigueur de cette mesure pourrait intervenir dès le 1er juillet.