Un premier week-end de soldes en demi-teinte

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M.B. et Aurélien Fleurot
CONSOMMATION - Si les commerçants misent beaucoup sur les soldes d'été pour rattraper une mauvaise saison hivernale, le démarrage n'est pas très prometteur.

Ce week-end était le premier après le début des soldes d'été. Un moment souvent crucial pour les commerçants, puisqu'il promet une ruée des acheteurs dans les magasins. Cette année plus encore que les autres, les enseignes misaient dessus pour rattraper une saison particulièrement morose : entre le terrorisme, les mouvements sociaux et le mauvais temps, l'Union du commerce de centre-ville a constaté une baisse de chiffre d'affaires de 20 à 30%. Mais s'il n'est pas catastrophique, ce démarrage des soldes n'a pas non plus été exceptionnel.

Des rayons bien garnis... Dans le quartier des Grands Magasins, à Paris, ce n'était clairement pas la ruée ce week-end. Certes, il y avait bien un peu de monde, mais aucun besoin de jouer des coudes dans des rayons pourtant particulièrement bien garnis. "Il y a énormément de stocks", confirme Danielle, une acheteuse. "Cela provient du fait qu'on a eu un printemps pourri." En dépit de cela, cette consommatrice n'a pas dévalisé les magasins, préférant se contenter d'articles bien précis.

...mais des acheteurs raisonnables. Et c'est bien là le problème des commerçants. Même quand la fréquentation est au rendez-vous, les acheteurs ne font pas de folie. "Il y a un peu de déception quand même", reconnaît Didier Simon de Bessac, président de la Fédération des enseignes de l'habillement. "La politique des enseignes, c'est de faire des efforts commerciaux importants immédiatement. Mais pour le moment les chiffres ne sont pas encore très bons."

Internet tire son épingle du jeu. Les seuls professionnels à se réjouir, on les trouve sur Internet. La baisse des achats en magasins se poursuit en effet au profit de sites comme Sarenza, leader des ventes de chaussures, dont Stéphane Tréppoz est le PDG. "On est dans un cocktail positif : à la fois une bonne météo, des promotions agressives et un transfert d'habitude de consommation vers internet", explique ce-dernier. "On a une progression de 30% par rapport à l'année dernière."

Un chiffre d'affaires en hausse. Dans les magasins, il est encore trop tôt pour avoir des chiffres aussi précis. Mais certains gardent tout de même de l'espoir. Ainsi, dans les Bouches-du-Rhône, certaines boutiques du centre commercial de Plan-de-Cuques ont gagné 10 à 15% de chiffre d'affaires par rapport à l'année dernière.