Une rentrée synonyme de services municipaux plus chers

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Anne-Laure Jumet et GV
POUVOIR D’ACHAT - Face à une baisse des dotations que beaucoup n'avaient pas anticipée, de nombreuses communes sont obligées de réduire leurs dépenses. Ou d’augmenter leurs tarifs.

A la mi-août, l'association Familles de France révélait ses calculs quant au coût des achats de la rentrée : la facture va augmenter de 0,7% pour un élève de sixième. Et ce n’est pas le seul poste de dépense à s’alourdir en cette semaine de rentrée des classes : cette année, les communes répercutent aussi la baisse des dotations de l'Etat sur le prix des services municipaux. Résultat : des repas ou des loisirs qui vont coûter plus cher.

Une cantine qui augmente ou devient payante. Dans de nombreuses communes, la rentrée scolaire est synonyme d’augmentation des tarifs de certains services municipaux et/ou de modulation selon les revenus des parents. C’est notamment le cas de la cantine : à Saint-Priest, près de Lyon, le tarif minimum passe de 1 euro à 1,50 euro. A Toulouse, la cantine était gratuite pour les foyers très modestes : ce n’est désormais plus automatique et les familles les plus aisées doivent désormais débourser quasiment le double que l’année précédente. 

Il faut dire qu’à Nancy, comme dans la plupart des communes, l’équation est simple : avec la baisse des dotations de l'Etat, la ville perd 10 % de ses recettes de fonctionnement. Si bien que le maire a dû faire des choix : "cette année, on a dû renoncer au gel des tarifs de cantine. Sur trois ans, on a prévu une augmentation de 15% pour éviter d’augmenter les impôts, pour éviter aussi d’augmenter la dette et continuer à investir", détaille Laurent Hénart. Peu de communes sont épargnées par cette tendance, de la commune méridionale d’Agen, dans le Lot-et-Garonne, en passant par celle de Sceaux, dans les Hauts-de-Seine.

"C’est soit une augmentation des tarifs, soit une augmentation d’impôt." Quant ce n’est pas la cantine, ce sont les tarifs de l'accueil périscolaire qui augmentent. A Croissy-sur-Seine, dans les Yvelines, l’étude du soir va ainsi coûter plus cher aux parents. Motif invoqué : une baisse de 20% de la dotation.

"C’est difficile parce que vous êtes tout de suite prêt à vous faire engueuler. Les gens disent : ‘ce n’est pas normal. Pourquoi on les augmente ? Que se passe-t-il ?’", témoigne le maire Jean-Roger Davin. Et ce dernier d’ajouter : "quand on leur explique qu’il y a des baisses de dotation, c’est soit une augmentation des tarifs, soit une augmentation d’impôt ; Aujourd’hui, ils préfèrent une augmentation des tarifs."

Face à une telle équation, d’autres municipalités font le choix de tailler dans les loisirs : à Azay-le-Rideau, dans l'Indre-et-Loire, la piscine est désormais fermée le dimanche pour économiser des frais de personnel. A Saintes, dans l'école de musique, les cours individuels vont être remplacés par des cours collectifs.